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| | Maladie émergente qui progresse régulièrement |
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| | | La besnoitiose est une maladie parasitaire vectorielle émergente |
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| | | Elle est en forte progression en France avec un gradient Sud - Nord. Elle s’étend par infection de voisinage et à plus longue distance par l’introduction de bovins infectés. |
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| | | La besnoitiose est due à un parasite microscopique |
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| | | Du groupe des coccidies (Besnoitia besnoiti), elle est transmise de bovin à bovin par des piqûres d’insectes (taons, stomoxes); une transmission est possible par les aiguilles à usage multiple. |
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| | | | | La besnoitiose se manifeste pendant la phase d’activité des vecteurs |
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| | | (de mars à décembre) mais des contaminations en hiver sont possibles. |
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| | | Après inoculation par la piqûre d’insecte, le parasite se multiplie |
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| | | Il peut envahir l’ensemble des organes et former des milliers de petits kystes parasitaires pouvant persister toute la vie du bovin. |
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| | | La besnoitiose touche tous les bovins |
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| | | Tous les bovins peuvent être touchés, quelle que soit leur race, avec une sensibilité particulière des mâles qui peuvent devenir définitivement stériles. Bien que les symptômes puissent n’affecter que quelques individus dans un cheptel, souvent des lots entiers sont contaminés. |
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| | J'observe et je pense à la besnoitiose |
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| | | Seule une partie des animaux contaminés exprime des signes cliniques. La maladie se manifeste alors une semaine après la contamination. Dans ce cas, elle s’exprime en trois phases successives. Repérer les premiers symptômes comportementaux des animaux et les premiers signes cliniques est essentiel pour réagir vite. |
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| | | 1 - La phase fébrile : 3 à 10 jours (les tests sérologiques sont encore négatifs) |
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| | | • L’animal s’isole et ne mange plus • Larmoiement • Jetage (écoulement clair) • Peau chaude et douloureuse • Animal essoufflé • Fièvre (40-41°C) • Congestion des muqueuses • Crainte de la lumière vive • Diagnostic différentiel difficile : FCO, coryza gangréneux, bronchopneumonies... |
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| | | 2 - La phase des oedèmes : 1 à 2 semaines (les tests sérologiques sont encore négatifs) |
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| | | • OEdèmes bien visibles à la tête et à l’extrémité des membres • Température normale • Déplacement difficile • Toutes les régions du corps peuvent être atteintes • Hypertrophie testiculaire
Diagnostic différentiel en phase aiguë : - Coryza gangréneux : taux de mortalité élevé - FCO : signes d’intensité moindre - Grippe : pas de congestion de la peau, absence d’oedème - Ehrlichiose granulocytaire (EGB), Lyme, Photosensibilisation : pas de jetage ni fièvre persistante |
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| | | 3 - La phase de dépilation et de sclérodermie (les tests sérologiques sont positifs) À partir de 6 semaines après le début de la maladie |
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| | | • Epaississement cutané durable (peau d’éléphant) • Crevasses aux articulations (surinfections fréquentes) • Dépilations diffuses • Amaigrissement : non-valeur économique, peut aboutir à la mort de l’animal ou l’euthanasie • Apparition possible de kystes sur la sclère oculaire (blanc de l’oeil) • Absence de démangeaisons
Diagnostic différentiel en phase chronique : - Autres maladies vectorielles : pas d’épaississement cutané - Gales : démangeaisons intenses - Carences en zinc : pas ou peu d’épaississement cutané |
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| | | | Les raisons de se préserver |
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| | | - Pas de vaccin disponible - Pas de traitement permettant de guérir les animaux ; au mieux, l’évolution des symptômes est stoppée. - Une progression rapide de l’infection dans le cheptel (20 à 40% de nouvelles infections par an) - Les conséquences de la besnoitiose sont variables d’un élevage à l’autre. Elles peuvent être très lourdes sur le plan économique : - jusqu’à 10 % de mortalité - réforme précoce des animaux atteints et moins-value commerciale, frais d’euthanasie, parfois saisie en abattoir - complique fortement le renouvellement du troupeau stérilité du taureau et le maintien du niveau génétique |
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| | | | | - Limiter les contacts avec des animaux infectés aux pâturages notamment collectifs. Une distance de 100 mètres permet de minimiser le risque de contamination - N’introduire que des animaux contrôlés pour éviter d’acheter la maladie, quel que soit l’âge des animaux. - Limiter la prolifération des insectes piqueurs. Protéger les animaux exposés à un fort risque de contamination (forte population de taons, …) - Utiliser des aiguilles à usage unique lors des opérations de prophylaxies et lors de traitements en série |
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| | Je surveille mon troupeau et, en cas de doute, je fais réaliser les analyses diagnostiques |
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| | | - Comme les premiers symptômes ne sont pas spécifiques, le diagnostic clinique est difficile, surtout en début d’évolution et lorsque le troupeau était jusque là indemne. La transmission de la maladie a souvent lieu lorsque les animaux sont au pâturage donc difficiles à observer (bovins allaitants et génisses en particulier) - La contamination ne se traduit pas toujours par des signes cliniques visibles. Les animaux sans symptômes porteurs de kystes (« réservoirs de la maladie »), majoritaires dans les troupeaux infestés, ne peuvent souvent être détectés que par sérologie individuelle. - La sérologie ne devient positive que 5 à 6 semaines après la contamination soit en règle générale après la phase d’oedèmes - Les premières sérologies positives dans un élevage doivent impérativement être confirmées par un test Western-Blot |
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| | | J’observe et je pense à la besnoitiose |
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| | | En cas de doute, j’isole immédiatement les animaux suspects, je fais réaliser des prélèvements pour confirmer le diagnostic par mon vétérinaire, et je préviens mon GDS. |
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| | | La besnoitiose est un enjeu collectif |
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| | | - Je mets en oeuvre des mesures de prévention - Si je découvre la maladie, je mets en oeuvre une stratégie de lutte avec l’appui de mon vétérinaire et de mon GDS, en partenariat avec mes voisins |
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